Documents pour «Afrique»

Documents pour "Afrique"
Affiche du document Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d'une expérience personnelle - Ginette Vagenheim

Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d'une expérience personnelle - Ginette Vagenheim

Ginette VAGENHEIM

1h18min21

  • Savoir et communication
Une conférence du cycle : "Quels humanismes pour quelle humanité aujourd'hui ?"
Du Rwanda à Homère et Virgile, récit d’une expérience personnelle ou comment l’Europe plongea ses racines en Afrique.
Par Ginette Vagenheim
Langues et littératures anciennes, Université de Rouen, IUF

Si mon parcours personnel n’a rien d’exceptionnel, puisque j’ai été recrutée par concours sur un poste de maître de conférences de latin à l’université de Rouen, après avoir fait des études de langues anciennes dans le secondaire puis à l’université, il est cependant le résultat d’une « rencontre-choc » entre la culture occidentale incarnée respectivement par mon grand-père paternel, Frédéric Vagenheim (un alsacien arrivé au Rwanda vers 1900, à la faveur des relations commerciales mises en place par l’Allemagne, la puissance coloniale de l’époque, et puis resté sur place après avoir vigoureusement revendiqué sa nationalité française, comme employé du gouvernement belge,) et par mon grand-père maternel, Léon Robert (arrivé au Burundi au moment où les deux pays étaient passés sous la tutelle de la Belgique au lendemain de la défaite de l’Allemagne face aux alliés à Tabora) et la culture des deux royaumes inter-lacustres du Rwanda et du Burundi incarnée respectivement par ma grand-mère paternelle du clan de la famille royale rwandaise des Niginya et ma grand-mère maternelle du clan des ganwa Batare, de la dynastie royale du Burundi. Si mon grand-père paternel, en reconnaissant son fils, lui a offert, ainsi qu’ à ses petits-enfants le statut, si précieux aujourd’hui, de citoyen de plein droit d’un pays européen, il n’a pu lui épargner les souffrances d’appartenir à une race inconnue jusque-là, celle des « mulâtres (issus de l’union d’un Blanc et d’une Noire) » dont l’apparition soudaine et massive posera des problèmes d’ordre juridique et surtout moral à la puissance tutélaire et suscitera des solutions qui furent toujours dramatiques pour les intéressés. Si par ailleurs la tentative du chef de famille burundaise, mon arrière-grand-oncle, Pierre Baranyanka (qui fut « confié » aux colonisateurs allemands pour être « éduqués » dans leurs écoles comme le stipulait le traité de Kiganda du 6 juin 1903 qui consacrait l’acte de « colonisation » du Burundi), de créer les conditions d’un « modus vivendi » le plus harmonieux possible avec la culture belge se solde par un échec de nature politique (la résistance de la Tutelle à voir ses protectorats s’émanciper au lendemain de la conférence de Bandung), tragiquement matérialisé par la condamnation à mort, au terme d’un procès qui conserve aujourd’hui ses zones d’ombre, de deux de ses fils (Jean Ntidendereza et Jospeh Biroli) accusés du meurtre de Louis Rwagasore, dont l’un (Joseph) fut le premier universitaire du Rwanda-Urundi, c’est toutefois son exemple qui va inspirer l’engagement politique de son petit-fils, Jean-Marie Ngendahayo, qui sera ministre des affaires étrangères du Burundi, et l’engagement intellectuel de ses descendants, auquel j’appartiens, et qui consiste en une totale appropriation de la culture occidentale à travers une profonde identité africaine.
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Affiche du document Colonisation, décolonisation, postcolonialisme

Colonisation, décolonisation, postcolonialisme

Elikia M'BOKOLO

1h27min46

  • Science politique
  • Généralités
  • Histoire générale de l'Afrique
A trois mots, trois concepts et toute une série de pratiques qu'ils désignent, approuvées bruyamment par les uns, rejetées avec force par les autres. A eux trois, ces mots pourraient à première vue résumer toute l'histoire de l'Afrique au XXème siècle, en même temps qu'ils semblent vouloir baliser les voies du devenir africain pour les temps à venir. A y regarder de plus près, découper le XXème siècle africain en ces trois séquences ne va pas sans problèmes.
Si cette succession semble aller de soi, c'est parce qu'on sait, par expérience et par définition, que tout empire périra. Mais, quel contenu donner à la colonisation, en termes de durée et de processus mis en oeuvre ? Jusqu'à quel point peut-on souscrire à l'idée d'innovation radicale et positive sur laquelle elle a prétendu se fonder ? Et la décolonisation, comment procède-t-elle de la colonisation ? Comment les stratégies et les tactiques élaborées " en haut " par les pouvoirs locaux et métropolitains s'articulent-elles avec les diverses luttes menées à la fois " en haut " et " en bas ", dans ce qui constitue le centre et la périphérie de formations géopolitiques complexes ? Il apparaîtra alors que la notion commode de postcolonialisme ne se réduit pas à un après-colonisation. Plus qu'une mise en ordre de faits, dont beaucoup restent controversés, on propose ici des interrogations et des réflexions sur l'un des grands malentendus du XXème siècle.
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